Envie de sortir de sentiers battus ? Partez pour une balade nature et patrimoine au coeur du marais breton vendéen. Entre la Vendée et le pays nantais, le Marô s'étend sur 45 000 hectares de canaux, de prairies humides et de polders uniques en France. À découvrir à pied, en canoë, en yole ou en calèche !
Situé au nord-ouest de la Vendée, le Marais breton vendéen s'étend sur 45 000 hectares de canaux, prairies humides et polders gagnés sur la mer. À cheval entre la Vendée et la Loire-Atlantique, le Marô forme un immense labyrinthe d'eau et de nature constitué d'anciennes salines, de prés-salés et de prairies humides protégées de la mer par des digues. Près de 7 000 kilomètres de canaux relient le bocage à l'océan. On aurait presque l'impression d'être en Hollande !
Classé Natura 2000, le marais breton vendéen abrite une flore et une faune très riche. C'est un lieu idéal pour randonner, jumelles en bandoulière, à la rencontre d'une multitude d'oiseaux d'eau : hérons cendrés, avocettes élégantes, chevaliers gambettes, échasses blanches et autres barges à queue noire. Toute l'année, la LPO Vendée (Ligue pour la Protection des Oiseaux en Vendée) propose des sorties pour observer les oiseaux du Marais breton. Aujourd'hui, la LPO possède 255 ha dans 9 communes du Marais breton, soit environ 0,8 % du territoire.
Le canoë est un moyen unique de découvrir le marais breton vendéen par les canaux et les étiers. Au départ du bourg de Sallertaine, de nombreux canaux sillonnent le marais, permettant d'approcher le milieu naturel sous un angle inhabituel. Rendez-vous aussi au Perrier, pour randonner à pied jusqu'à l'étier de la Taillée, à La Barre-de-Monts. De là, montez à bord d'une yole, une barque traditionnelle à fond plat autrefois utilisée par les habitants du marais pour se déplacer. Poursuivez l'expérience par une balade en calèche. Le clapotis de l'eau laisse alors place au bruit des sabots des chevaux de trait bretons.
Situé sur le littoral de l'océan Atlantique, le Marais breton vendéen est émaillé de nombreux petits ports typiques, où l'on vit principalement de la pêche, de l'ostréiculture et de la récolte de sel.
Situé à l'Époids, entre Bouin et Beauvoir-sur-Mer, le Port du Bec est surnommé "le petit port chinois" en raison de sa ressemblance avec les estacades en bois élevées sur pilotis que l'on rencontre en Chine. Aménagé au XIXe siècle, c'est aujourd'hui le premier port ostréicole de la baie de Bourgneuf. Très appréciée pour la finesse de son goût, l'huître de la baie est commercialisée sous l'appellation "Huître Vendée Atlantique".
À quelques encablures du Passage du Gois, au milieu des marais, il faudra aussi visiter le Pont Noir à Beauvoir-sur-Mer. Selon une pratique héritée du XIXe siècle, les madriers sont recouverts d'une couche de goudron qui protège le bois contre les effets de l'eau de mer, d'où le surnom de "Pont Noir".
À La Barre de Monts, le port du Pont Neuf est un autre point de rencontre assez exceptionnel entre la mer et le marais, animé par les pêcheurs, les ostréiculteurs et les promeneurs. Il fut construit en 1838 lors de l'aménagement de la route nationale reliant Nantes à La Barre-de-Monts. À proximité, ne manquez pas l'écluse du Porteau, inscrite aux Monuments historiques. Les cabanes ostréicoles et les pêcheries aux carrelets lui confèrent un charme particulier.
Voici une sélection de sites incontournables à découvrir près de notre camping à St Jean de Monts pour en savoir plus sur l'histoire, la culture maraîchine et les richesses naturelles du marais vendéen.
Illustration intacte de la vie maraîchine du début du siècle, la Bourrine du Bois Juquaud à Saint-Hilaire-de-Riez délivre un authentique témoignage de l'architecture rurale vendéenne et de la vie dans le marais breton vendéen au début du XXe siècle. Habitat typique du marais, la bourrine est une maison traditionnelle très basse, pour mieux se protéger du vent, recouverte d'un toit en chaume et dont les murs sont construits avec un mélange de terre, sable, eau et paille.
À la Barre de Monts, au coeur d'un site naturel de 15 hectares, l'écomusée du Daviaud raconte l'histoire naturelle et humaine du Marais breton vendéen. Au programme : découverte de l'histoire des Maraîchins au siècle dernier, visite d'un marais salant en activité, rencontre avec les animaux de la ferme...
À pied, à vélo ou en canoë, partez à l'aventure sur la Route du Sel autour de l'ancienne île de Sallertaine, le seul village de Vendée labellisé Ville et métiers d'art. En plein coeur du marais breton vendéen, le grand étier de Sallertaine à l'embouchure de la baie de Bourgneuf.
Quand l'océan devient marais ! Le Marais breton vendéen doit son nom à sa situation géographique, à cheval sur la Vendée et la Loire-Atlantique. À l'origine, le marais faisait partie d'une ancienne baie recouverte par l'océan : la baie de Bretagne, aujourd'hui nommée la Baie de Bourgneuf. Elle délimitait autrefois la province du Poitou et le Pays de Bretagne. Cette baie était parsemée d'îles et d'îlots. Seule l'île de Noirmoutier a conservé son caractère insulaire. Les autres sont aujourd'hui rattachées au continent.
photo@A.Lamoureux / Vendée Expansion